AGRICULTURE. Le nouveau Plan de développement de la zone agricole (PDZA) de la MRC de Lotbinière se déploiera dans une vision de rayonnement et de valorisation des agriculteurs et des produits locaux. Le 25 janvier, environ 70 personnes se sont rassemblées au Complexe des Seigneuries, de Saint-Agapit, pour prendre connaissance des orientations du PDZA et amener leurs commentaires avant son adoption par le conseil des maires en février ou mars.
Un plan de développement de la zone agricole vise justement à mettre en valeur ce secteur d’activité par différentes actions tout en tenant compte des enjeux propres à un territoire.
«Ici, vous êtes dans une région agroalimentaire et agricole qui est mature. Vous avez beaucoup d’entreprises, un gros produit intérieur brut (PIB), vous êtes dynamiques, mais il vous reste des défis. Donc, en plus de se donner une mission, on s’est donné une vision», a expliqué l’agronome Samuel Comptois (ce ne serait pas Comtois?), qui a agi à titre de chargé de projet pour la préparation du nouveau PDZA.
Ce plan s’articulera autour de Goûtez Lotbinière, ajoute-t-il, afin de fédérer toutes les entreprises et organisations œuvrant de près ou de loin dans le secteur agroalimentaire. «On veut que Goûtez Lotbinière devienne un accélérateur territorial.»
Plan plus agile
Concrètement, le nouveau PDZA a été construit selon trois grands piliers, soit autonomie, patrimoine naturel et communauté. À partir de ces piliers, sept grands objectifs ont été définis : favoriser la diversification des entreprises agricoles par la transformation et l’agrotourisme; soutenir la mise en marché de proximité par des projets collectifs; assurer la protection des ressources et le développement durable de l’agriculture; valoriser le métier d’agriculteur et la production agricole.
Ces objectifs et piliers seront eux-mêmes regroupés en trois grands pôles d’action : logistique et mise en marché de proximité; forêt et environnement ainsi que promotion, valorisation, relève et développement.
«Chacun de ces pôles aura plusieurs projets structurants qui y seront reliés. Chacun d’entre eux contiendra plusieurs actions à entreprendre. [Ce plan nous permet d’être] plus agile. Si de nouvelles occasions se présentent, on peut les inclure dans le projet porteur ou le pôle puisque nous ne sommes pas liés à notre liste d’actions. On devient plus mobile dans le temps, plus dynamique et c’est plus engageant pour la communauté de s’y impliquer», a poursuivi Samuel Comptois.
Un bon plan
«Lorsque j’ai terminé la lecture, je me suis dit, ça couvre tout. On a un bon aperçu de ce qu’est Lotbinière, de son potentiel et de ce qu’il y a encore à faire. J’y ai aussi vu le fait que l’on attache tout le monde et qu’on essaie véritablement d’impliquer tout le monde dans ce PDZA», a souligné le journaliste spécialisé en agriculture, Lionel Levac, qui avait été invité à venir s’entretenir avec les participants à la rencontre.
Ce dernier a pu prendre connaissance de la version presque achevée du PDZA et en a fourni une analyse à l’occasion d’une conférence qu’il a offerte. Il a été étonné parce qu’il a lu. «Votre document qui devrait mener à votre nouveau plan, je pense qu’il s’agit d’un très bel exemple de ce qui devrait être fait partout. C’est exemplaire tout ce que vous avez mis en place.»
De plus, il souligne l’importance d’impliquer toute la population dans la mise en œuvre du PDZA, des producteurs, aux commerces, organisations et consommateurs, afin d’accroître la notoriété de la région.
«Lotbinière a le défaut de ses qualités. Il a une production extraordinaire, un potentiel grandiose, mais il est vu par bien des gens comme un endroit où l’on passe pour aller à Québec ou Montréal. Malheureusement, c’est trop comme ça. Je n’ai pas de recette miracle, mais il faut que la notoriété de Lotbinière soit développée et cette notoriété, elle doit se faire aussi par l’implication des consommateurs locaux.»