GARDERIE. En raison de l'impasse toujours présente à la table de négociation, les syndicats de la Centrale des syndicats nationaux (CSN) représentant quelque 11 000 travailleuses de centres de la petite enfance (CPE) débrayeront de lundi à jeudi.
Par Érick Deschênes - Collaboration spéciale
Rappelons que les centrales syndicales représentant les travailleuses des CPE, la CSN et la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), ont pris part à une semaine intensive de négociations au cours des derniers jours. Toutefois, devant l'absence de progrès, les syndicats ont décidé de mettre fin aux pourparlers vendredi soir.
«Le gouvernement refuse obstinément d'offrir un rattrapage salarial pour l'ensemble des salarié.e.s, ce que nous exigeons depuis le tout début des négociations, a dénoncé vendredi soir Lucie Longchamps, vice-présidente à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). C'est très décevant. Le gouvernement a voté en faveur d'une motion de l'Assemblée nationale exigeant un rattrapage salarial massif pour toutes les travailleuses de CPE. Nous reconnaissons qu'il a fait un effort pour améliorer le salaire des éducatrices qualifiées, mais pour plusieurs autres titres d'emploi, il n'offre rien de plus que ce qu'il a donné à l'ensemble de la fonction publique. Ce n'est pas ça, un rattrapage.»
Notons pour leur part que les travailleuses affiliées à la CSQ débrayeront de lundi à mercredi.
Du côté de la CSN, les quatre journées de grève qui auront lieu la semaine prochaine seront les quatre dernières d'un mandat de dix jours qui a été adopté par les travailleuses et les travailleurs au début de l'automne.
Notons que la Presse Canadienne a dévoilé hier que les syndicats affiliés à la FSSS–CSN ainsi qu'à la Fédération des intervenantes du Québec (FIPEQ-CSQ) prévoient organiser bientôt des scrutins afin de se doter de mandats de grève illimités.
«Malheureusement, on se doit de constater qu'il faut encore une fois accroître la pression pour faire bouger le gouvernement, a notamment expliqué Stéphanie Vachon, responsable du secteur des CPE à la FSSS–CSN. On demeure disponible pour négocier à toute heure du jour ou de la nuit si le gouvernement veut nous faire de nouvelles offres et éviter la grève, mais nous n'accepterons pas de laisser pour compte des milliers de travailleuses et de travailleurs essentiels au fonctionnement des CPE. Nos membres sont toujours aussi solidaires et déterminés qu'au début des négociations.»